Robert Conrad, l’acteur-fétiche de la télévision
américaine, a choisi la vallée de l’Ours pour faire son
nid. Une « vraie » maison, chaleureuse, luxueuse, meublée
avec un goût exquis. Du « cosy » à l’anglaise
!
Un James Bond qui aurait rencontré Jeremiah Johnson, c’est Robert Conrad ! Les téléphiles « made in France » se souviennent de Pappy Boyington (« Les Têtes brûlées » ou il incarnait un as de l’aviation) et James West (« Les Mystères de l’Ouest » ou il était un cow-boy surréaliste), deux séries qui l’ont rendu célèbre.
« Macho Man », comme on le surnomme à Hollywood à
cause de son irrésistible prunelle verte à faire pâmer
les majorettes du monde entier, est, dans le domaine privé, un monsieur
très tranquille… malgré un amour démesuré
pour la boxe.
Une vie de gentleman-farmer loin des rumeurs hollywoodiennes, au nord de San
Francisco, au milieu des sapins et de sa petite famille (trois filles, Chelsea,
deux ans, Kaja, cinq ans et Camille, trois ans et demi) (en 1989).
Trois architectes se sont relayés pour bâtir son immense maison
dont le seul garage peut accueillir ses dix-huit voitures ! « Cela remonte
à une huitaine d’année, commente Bob. J’avais pris
quelques jours de vacances pour chasser le faisan avec un ami. Sur le retour,
il m’a demandé si je skiais. C’est ainsi que j’ai
découvert la glisse et que je ne suis jamais reparti ! »
Il faut dire que ce trappeur au cœur tendre déteste Hollywood, son luxe, son snobisme, ses nuits trépidantes. « Moi j’ai besoin de respirer ! J’ai vendu sans regret ma villa de Malibu ou je m’étiolais, et j’ai fais construire cette vraie maison qui est devenue mon antre, ma raison de vivre.
Rien n’est plus beau que cette vallée de l’Ours ou j’arrive à croire que je suis né ! J’y ai trouvé des racines, je suis devenu un citoyen à part entière, et j’ai accepté un poste d’assistant-shérif ! Les bagarres entre touristes, ça me connaît ! Ce sont d’ailleurs les seuls incidents regrettables, la région connaissant seulement une très faible criminalité ! Bref, ici, je prends le temps de vivre. »
Ses joies quotidiennes : la beauté majestueuse d’un paysage unique
que Robert Conrad peut admirer de toutes les pièces de sa maison. Seule
préoccupation, éloigner les ours et les cerfs qui vagabondent
en toute liberté : « Les premiers adorent faire les poubelles,
c’est dire s’ils n’ont pas peur des hommes ! Quant aux seconds,
ils ont dévoré toutes mes fleurs : Un repas de huit mille dollars
! » Dans la vallée, on raconte même que les cervidés
ont frôlé l’indigestion !
Caroline Babert